>Pour les consommateurs, savoir que les modèles d’agriculture les plus impactant sur l’environnement sont ceux qui permettent de produire à bas coût des AUT est un argument supplémentaire pour en réduire la consommation. En effet, le dernier Plan National Nutrition Santé n°4 le recommande déjà pour des raisons de santé. Ce serait un moyen pour les consommateurs de soutenir une agriculture agroécologique d’intérêt pour l’environnement, dont les produits ne contiennent pas de MUTs nocifs pour la santé à long terme. Le choix du consommateur pourrait être facilité par l’utilisation d’applications proposant le score Nova.
>Faire porter le fardeau des problèmes environnementaux sur les agriculteurs est donc très exagéré. Les politiques publiques devraient donc aussi concerner les acteurs intermédiaires qui de fait façonnent et soutiennent les modèles d’agriculture qu’elles veulent éviter. Par ailleurs, un approvisionnement en matières premières issues de pratiques agroécologiques n’a pas non plus beaucoup de sens si c’est pour fractionner à l’extrême les matières premières brutes, puis ajouter des MUTs aux aliments industriels, dégradant au final la valeur santé globale des aliments. Ainsi, du bio ultra-transformé, hors-saison et importé n’a aucun sens pour la santé globale. Là encore, les politiques publiques ont un rôle à jouer pour éviter de telles dérives.
https://theconversation.com/aliments-...ils-modelent-notre-agriculture-223881
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Alessandro Stanziani écarte l’idée de retour à des mondes passés pour formuler un ensemble de propositions d’avenir : interdire les spéculations financières sur les produits alimentaires, interdire les acquisitions de vastes surfaces et donner une place centrale aux coopératives, interdire tout brevet sur les plantes, revenir à une recherche agronomique fondamentale et publique, ouvrir la protection de l’État social à toutes les travailleuses et tous les travailleurs sans condition de nationalité.
Ces propositions partagent avec d’autres, formulées à cette échelle, qu’il n’est pas (encore) facile de figurer la conjoncture politique et sociale à même de conduire à leur réalisation. Il n’en demeure pas moins nécessaire de les penser et de les défendre, pour une raison qui peut, au terme de ce long parcours, s’énoncer simplement : la terre est à la fois notre ressource capitale et, dans le productivisme agricole financiarisé, inscrite comme capital dans des rapports de propriété, de production et de spéculation qui concourent à son exploitation la plus intensive, la plus rapide et la plus profitable possible, bref à son épuisement et à sa destruction.
https://laviedesidees.fr/Un-max-de-ble.html
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